LIVREAPART 
On parle peu de la manière dont on lit les livres. Autant de lecteurs, autant de manières de lire.
Ce que j'ai pu observer pour une certaine catégorie de lecteurs c'est la nécessité de s'isoler et de fermer les écoutilles, pour consacrer toute son attention au livre en cours. D'aucuns arrivent même à lire pendant des heures d'affilée pour ne pas couper le fil de leur lecture. Il est évident qu'un livre lu dans ces conditions sera beaucoup mieux assimilé que dans le cas d'une lecture hachée, discontinue ou encore troublée en permanence par les stimuli extérieurs.
Dans certains cas, il faut avoir le courage d'arrêter une lecture en cours sans cesse interrompue ou lorsqu'il est impossible de concentrer son attention.
Le lecteur ne doit pas faire preuve de désinvolture, sinon la sanction sera immédiate : il passera à côté du livre. Mais le pire, souvent, est qu'il considérera que le livre n'est pas bon, pas captivant ou encore mal construit, sans intérêt.
L'auteur reste alors sans moyen de défense face à la "mauvaise foi" de son lecteur.
C'est pourquoi, avant de parler d'un livre, il faut toujours se poser la question de la manière dont on l'a lu.
Et si l'on a l'impression d'être passé à côté de l'oeuvre, il ne faut pas hésiter à tenter un seconde lecture, dans de bonnes conditions. Personnellenent c'est ce qui m'est arrivé avec "Le rivage des Syrtes" de Julien Gracq et avec "Pedro Paramo" de Juan Rulfo.
La seconde lecture m'a enchanté, alors que la première avait été laborieuse, sans cesse interrompue.
Il faut donner une seconde chance à l'auteur, peut-être même, un peu plus tard une troisième, si le livre en vaut la peine bien sûr !
Dites-moi ce que vous en pensez !
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