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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 12:48

 

 

Evidemment Mo Yan n'aurait pas obtenu le prix Nobel de littérature 2012, jamais je n'aurais eu l'occasion de lire un de ses livres. Et pourtant je me serais privé d'une vision de la Chine rurale à l'époque de la révolution culturelle qui ne manque ni d'intérêt, ni d'humour.

 

Je ne vais pas raconter l'histoire du veau en question, mais simplement vous inviter à vous plonger dans la culture chinoise, d'une manière simple, abordable et authentique.

Un récit plein de malice et aussi très critique à l'encontre du pouvoir de l'époque. Deux catégories de personnages : les vrais, ceux qui vivent dans la pauvreté, mais qui sont roublards comme pas un et puis les autres, les fantoches, les bureaucrates, les fayots, les gratte-papier, a la fois bêtes et imbus de leur personne. Il y a encore une troisième catégorie, celle que Mo Yan appelle les droitiers, c'est-à-dire les anciens riches, les intellectuels, que l'on a mis dan des camps de rééducation, mais qui ont conservé toutes leurs capacités. Quel gâchis semble dire Mo Yan !

Il est probable que si j'avais lu un tel livre il y a trente ou quarante ans, j'aurais crié à la réaction.

Mais aujourd'hui tout a changé, simplement les riches d'aujourd'hui font ami-ami avec le pouvoir politique, ils sont même souvent au pouvoir comme le premier ministre actuel. Quant aux pauvres ils sont toujours pauvres, et c'est de ceux là que Mo Yan nous parle. Il est dans leur camp. Avec sa truculence, il sait nous les rendre familiers malgré les différences de culture.

La lecture de ces deux nouvelles est un vrai moment de plaisir.

 

 

 

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" Les gens courageux n'existent pas, il y a seulement ceux qui acceptent de marcher coude à coude avec leur peur."
Luis Sepulveda, " L'ombre de ce que nous avons été ", Métailié editeur, p. 148

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