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13 août 2010 5 13 /08 /août /2010 23:42

" - Un poème, répondit-il, commence par une voix à peine perceptible qui tinte à l'oreille bien avant que les mots ne se forment. Elle indique que la recherche des mots perdus a débuté. Mes lèvres remuent en silence, m'a-t-on dit, jusqu'à ce qu'elles prononcent des mots ou des phrases sans suite. Petit à petit cette voix intérieure devient plus distincte et laisse apparaître des unités de sens; à ce stade, le poème se met à frapper comme un poing au carreau. Pour moi, l'écriture poétique a deux phases : lorsque les premiers mots se font connaître, et lorsque les derniers mots étrangers, enfoncés comme des échardes dans le corps du poème, en sont chassés par les bons mots."

Littel met ces mots dans la bouche du grand poèrte russe Mandelstam.

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<br /> Bonjour Gérard. Cela ne m'étonne pas que tu aies choisi ce livre...<br /> Pour ma part, je n'ai toujours pas lu hHhh!<br /> <br /> <br />
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" Les gens courageux n'existent pas, il y a seulement ceux qui acceptent de marcher coude à coude avec leur peur."
Luis Sepulveda, " L'ombre de ce que nous avons été ", Métailié editeur, p. 148

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